samedi 22 août 2009

Richesse : objet des banques centrales

De cette relation entre richesse et production, deux conclusions importantes peuvent en être tirées pour les banques centrales. La première, que le taux d'intérêt ne fait pas tout dans la mesure de la richesse (et dans son inflation), et donc que le taux de croissance de la production est très important lui aussi. La deuxième est que les banques centrales, focalisées sur la monnaie, en oublient le véritable concept, la richesse.

La monnaie n'est qu'une composante de la richesse, assez limitée en réalité, puisque la valeur des actifs immobiliers, fonciers, boursiers, est largement plus importante que la valeur de la monnaie en tant que telle, sans parler des dettes qui peuvent s'ajouter à ces actifs. C'est d'ailleurs le problème des aggrégats de monnaie, qui ne disent pas grand-chose puisqu'ils sont difficiles à isoler et à calculer dès que l'on entre sur des outils financiers sophistiqués. Le message est donc le suivant : les banques centrales doivent se focaliser sur la richesse, non sur la monnaie, car il est trop facile de déguiser de l'inflation par des bulles d'actifs, sans modification importante de la masse monétaire. C'est le rapport richesse/production qui doit être scruté, évalué, afin de ne pas faire déraper significativement ces deux grandeurs, qui sont les responsables de l'équilibre économique.

Nous arrivons ici à la définition qui semble la plus cohérente intellectuellement de l'inflation : une hausse de la valeur de la production par rapport à la valeur de la richesse. Ou relativement parlant, puisque la notion de prix est une balance à deux plateaux, une diminution de la valeur de la richesse par rapport à la production. L'inflation entérine une perte de valeur de la richesse, mais n'a en fait jamais réellement lieu à long terme, puisque la richesse retrouve son niveau d'équilibre avec la production. Il y a simplement eu transfert de valeur entre les différents actifs qui constituent la richesse.

Ce que l'on nomme habituellement inflation est donc une inflation monétaire, une diminution de la valeur d'un actif papier qui s'appelle monnaie, au profit de la production évidemment et au profit des autres actifs (en particulier productifs) qui vont eux gagner de la valeur relativement à la monnaie. Si l'on rendait liquides tous les actifs, le transfert de valeur entre monnaie et autres actifs (l'inflation monétaire) serait sans conséquence, puisque le rééquilibrage se ferait facilement, rapidement, sans blocage ni diminution de la demande de biens produits. Mais ce n'est pas le cas, et c'est pourquoi la monnaie, instrument d'échange, a un rôle si particulier dans l'économie.

A bientôt,

1 commentaire:

  1. d ou l importance de l innovation et de ce démarquer de ces concurrents pour que le rapport pv/pri soit le plus grand possible et donc générer le plus de richesse possible.

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