dimanche 2 août 2009

Actualités : 1500 milliards

La dette publique française a passé le cap des 1400 milliards de dette publique brute (critères de Maastricht) au 1er trimestre 2009, et passera sans coup férir le cap des 1500 milliards en 2009. Selon les critères de l'Insee pour la dette, ce montant est encore plus important, de l'ordre de 1800 milliards environ. Une étude récente du FMI prévoit d'ailleurs le poids de la dette française à plus de 90 % du PIB dès 2012, ce qui laisse augurer du pire, au vu de l'optimisme habituel des prévisions.

Un point intéressant pour le cas français est que de plus en plus de dette publique est indexée sur l'inflation, ce qui a un petit avantage et un énorme inconvénient. Le petit avantage est d'éviter la prime de risque d'inflation sur les emprunts à long terme de l'Etat, donc de diminuer sur le court terme les taux d'intérêts à payer. L'énorme inconvénient est d'empêcher le remboursement de la dette publique par l'inflation (ce qui empêche de payer en monnaie dévaluée sa dette). Pour éviter un embarras présent, l'Etat est en train de choisir une solution qui le mettra dans l'impossibilité d'utiliser l'inflation pour rembourser sa dette, mais celle-ci doit lui être imposée par les investisseurs qui redoutent l'inflation. Il ne lui restera que la faillite, si l'inflation apparaît. A moins de ne pas respecter ses engagements, ou de relever encore plus les prélèvements obligatoires...

Le transfert de la dette privée vers la dette publique issu des subprimes s'est peu réalisé en France, puisque l'Etat était historiquement déjà très endetté, et les individus beaucoup moins, à l'inverse des pays anglo-saxons. La crise des subprimes a donc été bien moins violente pour le système bancaire français, et l'économie française dans son ensemble. Mais si le remboursement de la dette publique reste impossible dans le futur par le moyen de l'inflation, c'est le phénomène inverse qui se produira, un transfert de la dette publique vers la dette privée, par des impôts très lourds. Ou bien, la faillite de l'Etat, et un krach économique...

A bientôt,

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