mercredi 30 novembre 2011

Les banques centrales réagissent

Finalement, les banques centrales ont pris la mesure des problèmes bancaires, et ont donc commencé à agir en conséquence, en fournissant des liquidités à un prix très bas aux banques de tous les pays. En particulier, l'Europe et les Etats-Unis avaient bien besoin de ces liquidités pour diminuer les tensions interbancaires qui empêchaient beaucoup de banques de se financer à un taux normal, et par voie de conséquence, de financer l'économie à un taux normal.

Résultat, les bourses ont réagi très fortement à la hausse, compensant en partie les baisses élevées qui ont eu lieu depuis deux mois. Mais le plus important est néanmoins la prise de conscience des banques centrales, et en particulier de la BCE, de ses responsabilités pour éviter une récession issue du système bancaire. Ne reste plus qu'à l'autoriser à intervenir sur les dettes publiques pour éviter une récession issue d'une rigueur budgétaire trop importante, et l'euro reviendra à un niveau plus acceptable, créateur d'une inflation salutaire et d'une compétitivité bien plus forte.

jeudi 10 novembre 2011

La France suit le chemin de l'Italie

A presque 3,5 % de rendement, l'obligation française a aujourd'hui battu un record de spread avec l'Allemagne, de pratiquement 1,5 %, soit 75% de prime de risque. Autant dire que la France devient un pays de seconde zone, comparé à l'Allemagne. Rien de nouveau pourtant, quand la croissance française en 2012 pourrait ne pas dépasser 0,5 %, et que le déficit ne semble pas prêt à être résorbé avant 2013 au mieux, soit dans un nouveau quinquennat et donc une nouvelle politique.

L'Italie quant à elle s'est débarrassée de Berlusconi, sans pour autant que cela soulage ses taux d'intérêts (plus de 6% à 1 an !), ce qui pose la question du niveau d'austérité, de réduction des déficits, demandé par les marchés pour se rassurer. Il est vrai que pour l'instant, le gouvernement italien avait beaucoup parlé, pour peu de résultats. Mais enfoncé dans une croissance molle, plombé par une dette astronomique, la marge de manœuvre est relativement réduite, à moins de taxer lourdement Berlusconi et ses amis richissimes...

Enfin, et pour clôturer le billet, la Grèce, qui n'en finit plus de tenir la pole position : elle s'est trouvée un nouveau premier ministre, ancien vice-président de la BCE, qui ne pourra pas beaucoup plus que son prédécesseur, mais aura l'immense avantage d'être en place lorsque l'euro s'effondrera, sous les 'efforts' conjoints de l'Italie, de l'Espagne, et de la France.

dimanche 6 novembre 2011

Un G20 pour rien

Le G20, l'occasion pour faire le point sur le monde entre toutes les grandes puissances, n'a été le siège que de quelques joutes d'arrière-garde, le référendum de la Grèce tout d'abord et l'implication du FMI sur la dette italienne ensuite. Que dire de l'idée grecque d'un référendum, soi-disant parce qu'ils ne veulent pas rembourser leurs dettes. Puisqu'ils ne la rembourseront pas, à quoi bon faire un référendum ? Pour l'instant, 50% ont été annulés, c'est un bon début. Encore un effort, ou un peu d'inflation, et la dette grecque ne sera jamais réellement remboursée. Côté italien, même si Berlusconi veut éviter le recours au FMI, celui-ci sera inévitable, tout comme l'intervention du FESF, pour contenir l'incendie italien et aussi espagnol. L'Espagne, d'ailleurs, ne fait pas parler d'elle en ce moment mais risque de le faire très bientôt, quand son système bancaire à bout de souffle et criblé d'emprunts immobiliers toxiques aura besoin d'un vaste effort de recapitalisation. Ajoutons à cela l'endettement des régions espagnoles, et apparaît un vaste problème espagnol à venir. La question finale est donc : qui, de l'Espagne ou l'Italie, va amener l'effondrement de l'euro, planche de salut pour les pays latins ? Peut-être la France, finalement...