jeudi 27 octobre 2011

Un répit salutaire

Après l'accord nocturne franco-allemand, les marchés financiers se sont plus que repris, une quasi-euphorie s'abattant sur les valeurs bancaires européennes. Mais ce soulagement palpable ne doit pas cacher pour autant les problèmes de la zone euro, que l'élargissement limité du FESF (seulement 1000 milliards environ) et la décote sur la dette grecque de 50% ne doivent pas cacher. Mais il semble que l'Europe ait gagné quelques mois, sûrement jusqu'aux élections présidentielles françaises, avant que l'inquiétude ne regagne les marchés financiers.

Pendant cette période, la pression devrait s'accroître sur le Portugal, l'Espagne et l'Italie, mais aussi sur la France. Cela surviendra progressivement, jusqu'à ce que les marchés réalisent que la croissance de l'année 2012 en Europe sera proche de zéro, voire négative pour certains pays, et que la maîtrise des déficits publics dans cette configuration est impossible, puisqu'elle ajoute de la récession à la récession. Espérons que l'euro aura le bon sens de s'effondrer doucement, pour atteindre finalement la parité avec le dollar, et créera une inflation suffisamment soutenue pour résorber le problème de la dette publique. Malheureusement, le scénario inflationniste est peu probable, tant que la BCE n'aura pas décidé d'abandonner son inflexibilité monétaire, au profit du sauvetage de l'économie de la zone euro.

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