dimanche 23 octobre 2011

Décote grecque de 50 %, le FESF en bonne voie de démultiplication,

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sont finalement parvenus à un début d'accord, en acceptant d'un côté (français) le principe d'une décote de 50 % sur la dette grecque, soit un défaut partiel du gouvernement grec, et de l'autre côté (allemand) la possibilité pour le FESF d'augmenter sa force de frappe jusqu'à 2000 milliards environ. A côté de cela, bien sûr, le sujet de la recapitalisation des banques européennes est sur la table, avec une estimation à plus de 100 milliards de besoin, histoire d'éviter un nouveau cataclysme bancaire à la Lehman. Si tout cet argent est nécessaire juste pour la Grèce, personne n'ose imaginer combien il sera nécessaire pour l'Espagne ou l'Italie...

La bonne nouvelle est donc que la Grèce est finalement devenue ce que tout le monde savait : une perte colossale. La décote devrait porter sur environ 150 milliards d'euros, sacré cadeau pour un pays qui a maquillé ses comptes, n'arrive pas à collecter d'impôts, ne vend pas ses actifs et ne réforme pas ses institutions. Cependant, devant l'étendue des sacrifices à faire passer, il est normal que la récession soit aussi élevée et les mesures si difficiles à faire adopter, ce qui rend toute solution impossible, hormis une dévaluation de l'euro, qu'il faudra bien accepter quand de plus gros pays en seront au même point. Quand on sait que, si le drachme avait encore existé, tout aurait été rapidement réglé par une bonne dose de dévaluation et d'inflation, il y a de quoi être perplexe quant à l'intérêt de l'euro pour des petits pays : quand tout va bien, l'euro n'aide pas, quand tout va mal, il enfonce. Du désavantage d'être petit parmi les grands...

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