dimanche 31 juillet 2011

Le suspense américain à son comble, avant un happy ending

Les Etats-Unis nous ont habitués à des scénarii haletants, où tout semble perdu jusqu'au retournement de situation final, le happy ending. Il semble que nous vivons la même situation en ce moment, autour du débat sur le plafond de la dette publique américaine, entre désaccords démocrates et républicains. Un accord était impossible à trouver depuis plusieurs mois, et la négociation s'était aggravée pendant toute la semaine dernière jusqu'à ce que durant ce week end, deux jours avant la date fatidique du 2 août, un compromis émerge doucement, repoussant l'échéance jusqu'aux prochaines élections, après novembre 2012... finalement, personne n'est content, mais personne n'a perdu, et le flambeau est repassé au prochain résident de la Maison Blanche.

Pendant ce temps, en Europe, les pays latins n'ont pas le temps de souffler, en partie grâce aux agences de notation qui continuent à leur mettre la pression. Nos voisins surendettés continuent à payer fort cher leurs nouveaux emprunts, Italie et Espagne en tête, malgré la capacité d'intervention du FESF, qui a l'air de traîner des pieds pour s'exécuter... A quand une intervention massive de la Chine, pour diversifier ses dollars et acheter le Portugal, l'Espagne et l'Italie à la fois ?

Mais le pire dans cette histoire est que malgré la contagion des problèmes de dette publique à toute l'Europe latine (dont bientôt la France), l'euro se porte toujours aussi bien, n'arrivant pas à se rééquilibrer sérieusement contre le dollar. Le seul phénomène qui sauverait la zone euro serait un enfoncement profond de l'euro, restaurant la compétitivité des pays et important une inflation salutaire pour le dénouement de la crise de la dette publique (ainsi qu'un rééquilibrage entre consommation et épargne dont il a déjà été question). Si M. Trichet m'entend, un peu de courage et de réflexion, une inflation modérée vaut bien mieux que le krach destructeur qui nous attend, et qui aura pour résultante une hyperinflation. Sauver l'euro passe par son affaiblissement, comme les Etats-Unis le font avec le dollar.

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