mardi 24 mai 2011

C'est parti pour l'Italie

L'Italie vient d'entrer dans la crise de la dette publique européenne, sous l'effet conjugué d'une croissance anémique (0,1 % au 1er trimestre 2011), de l'incertitude politique qui y règne et de S&P qui vient de mettre le projecteur sur sa dette publique astronomique (120 %). Et l'Italie y a répondu de la plus mauvaise des façons, par un plan d'austérité de 40 milliards d'euros qui n'aidera en rien la croissance à revenir...

Pendant ce temps, la BCE continue à refuser une restructuration inéluctable de la dette grecque, et l'Espagne entre dans une période politique difficile, après des élections qui ont mis en danger le gouvernement actuel, rendu responsable de la très mauvaise situation économique du pays. Mais une bonne nouvelle est apparue grâce à cette irruption italienne sur le devant de la scène et à l'escalade grecque : l'euro est redescendu à 1,40 $. Encore loin des niveaux qui permettraient de résoudre sérieusement le problème, mais la direction est la bonne.

Pendant ce temps, la banque centrale anglaise continue sa stratégie parfaite de sortie de crise : laisser l'inflation (4,5%) s'occuper de réduire l'endettement public et garder une livre à un niveau très bas pour relancer la croissance, grâce à une politique de taux d'intérêt extrêmement bas, qui ne se soucie pas de l'inflation, mais bien plus de la croissance. Il faudrait immédiatement élire Mervyn King, le dirigeant de la banque centrale anglaise à la tête de la BCE.

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