samedi 26 février 2011

Un espoir surgit avec le pétrole

Le prix du pétrole s'envole depuis quelques jours, et a dépassé les 110 dollars à Londres, sur fond de révolutions arabes. Les inquiétudes sur la production pétrolière en Libye et en Algérie, ajoutées à la possibilité d'élargissement des contestations à l'Arabie Saoudite et à l'Iran sont suffisantes pour que le prix du pétrole gagne plus de 20 % en une semaine. Spéculation à court terme ou anticipation réaliste de la suite des événements dans les pays arabes, personne ne le sait. Toujours est-il que ce prix élevé est une très bonne nouvelle d'un point de vue économique, puisque le pétrole est un des composants majeurs des prix, et donc une source d'inflation très importante, comme les krachs pétroliers des années 1970 nous le rappellent.

Évidemment, l'inflation issue du pétrole est bienvenue car elle donnera la possibilité à tous les pays développés lourdement endettés de rembourser sans douleur leurs dettes historiques, en monnaie de moindre valeur. Encore faut-il que la BCE "autorise" cette inflation, c'est-à-dire qu'elle ne relève pas son taux d'intérêt directeur pour la contrer, alors que cela n'aurait aucun effet autre que de tuer la reprise économique en cours en Europe. Aux USA, la Fed est beaucoup plus pragmatique et sera certainement bien plus tolérante sur l'inflation, afin d'éponger la dette astronomique des Etats-Unis, qu'elle commence à posséder de façon massive de toute façon. Non, le problème est encore et toujours dans les mains de la BCE, qui décidera peut-être de vouer l'Europe à des heures difficiles, et à l'hyperinflation à la fin, alors qu'elle devrait choisir le moindre mal, une inflation modérée pendant quelques années.

Un espoir surgit avec la hausse du prix du pétrole, un cadeau des révolutions arabes à l'économie mondiale que les pays développés feraient bien d'accepter.

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