samedi 13 novembre 2010

L'Irlande continue à inquiéter

L'Irlande s'est financée cette semaine à un taux d'intérêt de 9 %, du jamais vu jusqu'à maintenant pour elle. Mais la Grèce a déjà fait mieux cette année, et le marché se demande si l'Irlande ne se dirige pas dans la même direction. Ajoutons à cela l'annonce prochaine de la non-tenue des objectifs de réduction des déficits grecs, et le résultat est clair : le pire est encore devant nous en Europe. Car pour l'instant l'Espagne et le Portugal ne font plus la une des journaux, mais ils ne sauraient tarder à revenir sur le devant de la scène économique quand eux aussi reviendront se financer. Avec 4 pays en difficulté dans la zone euro et l'arrivée prochaine de l'Italie et de la France dans la course, une véritable crise européenne surviendra.

Comme je l'ai écrit dans un précédent message, le fonds de stabilité européen, qui discuterait avec l'Irlande sur le sujet du financement de sa dette publique (le FMI doit se trouver juste derrière) aura un rôle majeur dans l'engrenage, puisqu'il enchaînera tous les pays européens dans les difficultés financières et en particulier l'Allemagne, qui agace tout le monde par son attitude de premier de la classe, alors qu'on pourrait l'appeler parasite de la classe. Dans la course éperdue à la compétitivité, l'Allemagne est bien sûr très bien placée, mais dans la consommation qui entraîne la croissance, il n'y a plus grand-monde...

Le fonds de stabilité européen, donc, aura cet heureux rôle de rendre la zone euro solidaire dans les problèmes de ces membres, ce qui amènera l'effet majeur attendu : l'effondrement de l'euro. Autant la Fed aux Etats-Unis fait de façon volontariste de la dévaluation, autant la BCE n'aura pas grand chose à faire, puisque les Etats européens se chargeront eux-mêmes de dévaluer leur monnaie commune, par leurs déficits énormes. Espérons que cela ne soit pas trop brutal néanmoins, pour éviter une hyperinflation dévastatrice...

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