samedi 20 août 2011

Récession : le mot est lâché

Après une croissance européenne et américaine anémique au deuxième trimestre, le mot récession commence à courir sur toutes les lèvres qui parlent d'économie des pays développés. L'or bat des records, ce qui est plus que normal vu l'état des bourses et le peu de confiance en l'euro ou le dollar, tandis que l'inflation faiblit doucement, mauvais signe par excellence.

Le problème n'est pas tant la croissance faible que l'endettement insupportable des plus grandes zones de consommation mondiales, Etats-Unis et Europe. Si les mesures d'austérité annoncées se concrétisent, alors l'économie mondiale entière se grippera, plus personne ne consommant suffisamment pour faire tourner la machine. Et l'économie de surépargne aboutira à un krach économique après celui financier que nous voyons survenir. Il faut plus que jamais engendrer une inflation salvatrice pour effacer sans trop de douleur les dettes et rééquilibrer les budgets structurellement déficitaires des Etats qui essaient vainement de compenser un déficit de consommation par la réintroduction de l'épargne privée dans la consommation, sous la forme de dettes publiques.

Pendant ce temps, la Finlande fait cavalier seul en demandant des garanties à la Grèce, ce qui revient à dire qu'elle ne veut pas assumer sa participation au plan de sauvetage de la Grèce, qui nous gratifie d'une récession musclée de plus de 4%... De quoi enfoncer encore plus la Grèce dans la spirale infernale de l'endettement. Les 200% de ratio dette/PIB ne sont plus très loin. Vivement la dévaluation de l'euro.

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