samedi 3 juillet 2010

Chine et consommation

Le gouvernement chinois a parfaitement compris le problème majeur de la surépargne et tente depuis quelques semaines de le régler en réorientant son économie domestique vers une plus grande consommation et moins d'investissement, afin de diminuer les taux d'épargne et rentabiliser les investissements antérieurs. Les hausses de salaire décidées (ou acceptées) par les autorités vont donc dans le bon sens, même si le comportement individuel d'épargne est très difficile à modifier. En particulier, l'inflation entretenue par la hausse des salaires devrait permettre aux entreprises de rembourser leurs dettes d'investissement et donc éviter une débâcle productive alors que la croissance mondiale est bien faible.

Ainsi, même si cet effort est trop tardif au vu de la situation d'endettement des pays développés (il aurait dû arriver 5 ans plus tôt au moins), il met en lumière la problématique majeure à laquelle vont devoir faire face les pays largement exportateurs à la fois de produits et de monnaie (l'épargne est recyclée en dettes publiques étrangères), de type Chine ou Allemagne. Avec l'effondrement des dettes publiques et bien sûr un effondrement de la monnaie, euro en particulier, leurs actifs épargnés disparaîtront presque automatiquement, annulant l'effort d'épargne réalisé depuis longtemps. Dans une causalité tragique, l'accumulation d'épargne résultera en une disparition de cette richesse épargnée par l'inflation, inflation issue du krach des dettes publiques que l'épargne a elle-même créée...

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