mercredi 21 septembre 2011

La Grèce s'enfonce, l'Europe inquiète de ses banques

Ces derniers jours ont été suffisamment mouvementés sur les marchés financiers pour que les bonnes nouvelles soient occultées... Lesquelles ? Une seule mais de taille : l'Allemagne pourrait entrer en récession en fin d'année ! La baisse de la croissance mondiale - et en particulier européenne - se répercute directement sur les exportations allemandes. De quoi amener l'Allemagne à revoir sa position sur la dette publique européenne, et à accepter peut-être un assouplissement des contraintes de la BCE et du FESF, puisqu'elle se trouvera elle aussi en difficulté.

Du côté mauvaises nouvelles, qui sont pléthoriques, il est possible de citer entre autres le dérapage permanent du budget grec, dont on ne sait pas comment ils peuvent sortir hormis une dévaluation (de l'euro au mieux, de leur nouvelle monnaie au pire), des craintes de récession mondiale, du plan de création d'emplois légèrement désespéré d'Obama, des banques européennes qui ne survivraient peut-être pas à leur exposition aux dettes publiques latines, etc

En parlant de système bancaire, ce qui effraie le plus les économistes est le credit crunch possible par la défiance renouvelée entre les banques, qui préfèrent placer leur argent à la BCE plutôt que le prêter à leurs consoeurs. Credit crunch qui se traduirait par une hausse des taux d'intérêt dans l'économie réelle et donc un ralentissement encore plus important (mais aussi une baisse des actifs corrélés à la dette, et donc de l'immobilier). En attendant la baisse de l'euro qui permettrait à toutes les banques de se refaire grâce à l'inflation, qui diminuera la pression sur les dettes publiques, et au redémarrage de la croissance européenne par la dévaluation.

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