jeudi 29 septembre 2011

La France fait elle aussi une (petite) cure d'austérité

Le budget 2012 de l'Etat français, présenté hier, montre bien que la France a choisi la route de l'austérité plutôt que celle de la croissance. Plutôt que de critiquer encore une fois une décision privilégiant l'austérité à la croissance, il est possible de regarder le bon côté des choses pour un Etat français qui dépense trop et très mal.

Si ces coupes sèches étaient bien réalisées (et elles ne le seront qu'en partie) elles pourraient sans trop de danger pour la croissance permettre une réduction des dépenses de l'Etat et donc une diminution de la pression des marchés financiers sur la dette publique. Mais pour diminuer réellement le ratio dette sur PIB, il faudra bien sûr que le PIB augmente, ce qui semble loin d'être le cas au vu des informations actuelles sur la croissance.

Du côté grec, la situation continue d'empirer, avec cette fois une nouvelle idée pour desserrer l'étau, celui de regrouper tous les actifs intéressants de la Grèce dans une structure financée par les Etats européens, pour les revendre ensuite à bon prix. Cette idée est intéressante au premier abord, mais ne résout en rien le problème de recettes faméliques et de dépenses gigantesques de l'Etat grec. La vraie solution, l'inflation par la dévaluation, étant encore inaccessible, il reste à couper dans les salaires, les recrutements et les retraites, etc, jusqu'à ce que l'Etat grec ne soit plus qu'un Etat minimaliste, résultat de la volonté farouche des citoyens grecs de ne pas payer d'impôts.

Le plus simple serait pourtant d'accepter une légère dévaluation de l'euro , synonyme de respiration salutaire pour tous les pays latins. Mais non, il n'est pas encore temps...

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