mardi 12 octobre 2010

Rééchelonnement de la dette grecque

Le débat a été lancé, celui du rééchelonnement de la dette grecque, qui atteindra bientôt 130% du PIB, avec des prévisions allant jusqu'à 165%. Avec la récession en cours en Grèce, il n'est pas impossible du tout que ce chiffre s'envole encore, pour atteindre les 200 % dans quelques années. Le sujet du rééchelonnement de la dette grecque, évoqué au FMI, est donc un sujet d'actualité puisqu'il ne faudrait pas asphyxier la Grèce par des taux d'intérêts trop élevés et des besoins de refinancement trop courts. Mieux vaut donc allonger la maturité des dettes, afin de laisser le temps à la Grèce de se rétablir économiquement.

Evidemment, l'Allemagne s'étrangle et commence à dire qu'il n'en est pas question. Evidemment, elle ne s'y opposera plus quand la situation sera insoutenable, réussissant le tour de force de céder devant les problèmes de la Grèce tout en contribuant à les empirer par sa réticence à les résoudre de façon solidaire. Mais il est plutôt judicieux de démarrer le débat maintenant, alors qu'il est encore tôt pour que l'Allemagne s'y fasse doucement, tandis que les signaux s'allument dangereusement dans toute la périphérie européenne. L'Irlande reine du déficit, la Grèce reine de la dette, la péninsule ibérique en cure d'austérité sur fonds de récession, le cocktail est assez indigeste. Heureusement que ce n'est que le début, en attendant le tour de l'Italie et de la France, où les choses vont vraiment commencer à se corser, avec le dévissage tant attendu de l'euro.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire