lundi 31 mai 2010

La France confirme un déficit à 3% en 2013

On aimerait y croire... Malheureusement, une telle réduction du déficit public en si peu de temps est plus qu'improbable, surtout avec une croissance si faible du PIB en perspective. Mais le besoin de rassurer les marchés étant la première obligation du gouvernement français à l'heure actuelle, l'annonce était prévisible. Deux raisons expliquent mon pessimisme sur le sujet, la première étant bien sûr l'impossibilité de réduire rapidement un déficit public élevé sans créer un début de récession, ou au mieux une croissance atone. La deuxième raison est politique, avec l'arrivée d'élections présidentielles en 2012 qui n'augurent jamais d'une bonne gestion des finances publiques, le politique prenant alors le pas sur l'économique.

La seule solution entre l'inquiétude des marchés financiers et la perspective des élections est donc une voie médiane, sans réduction forte des déficits publics qui rendrait trop impopulaire le gouvernement en place et éteindrait la déjà faible croissance. Mais cette voie ne fera que repousser le problème de peu de temps. A quel moment les marchés se forgeront-ils la conviction que la dette publique est insoutenable et ne sera pas remboursée, voilà la bonne question... M. Barouin l'a dit, le maintien de la note AAA de la France est un objectif "tendu", adjectif qui relève de l'euphémisme dans ce cas. La première dégradation de la note de la France ou de l'Italie devrait avoir des conséquences très importantes sur la suite des événements.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire