lundi 14 juin 2010

Origine du krach

Ainsi que je l'ai déjà écrit dans ce blog, l'origine réelle du krach à venir est la surépargne, mais d'où vient-elle ? Ses causes sont capitalistes et scientifiques : la science permet des gains de productivité que le capitalisme s'approprie en grande partie (par une mauvaise redistribution des gains de productivité, et surtout des risques entre salariés et actionnaires). Puisque la science permet d'utiliser moins de travail pour produire le même nombre de choses voire beaucoup plus, deux résultats se produisent : le premier, que l'on a vu pendant le XXème siècle, est une explosion de la production, tirée par la consommation des masses. Le deuxième, que l'on voit maintenant apparaître quand la répartition des revenus et des richesses est déséquilibrée, est l'apparition de la surépargne et des bulles d'actifs énormes qu'elle crée.

Au-delà de la surépargne, un problème non résolu de l'économie est l'inactivité créée par l'augmentation des gains de productivité. Elle a été traitée historiquement par la retraite, l'allongement des études, le chômage, etc, mais la problématique structurelle n'a pas été considérée, comme si elle était incompréhensible dans l'état d'esprit capitaliste où le travail doit permettre à tous de s'en sortir individuellement. Mais dans une société où le travail devient rare car la productivité est élevée, le mythe s'effondre... Et implique une redistribution car personne n'est responsable ni ne mérite tout la productivité de l'avancée scientifique, qui permet de produire autant avec si peu de personnes. Le gros mot est lâché, redistribution, mais dans une société libérale, avec une économie de marché, et sans connotation politique, simplement une optimisation économique entre consommation et production.

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